1. |
Merle hagard
03:24
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Ailleurs dans un cratère
Dans une bouche de terre calcinée
Lucifer hallucine
Le crâne dévoré par la fièvre
J’ai posé ma peau et dansé dans ma robe d’os
Le squelette transpercé par le soleil
J’ai porté la couronne de nuages
J’ai porté la couronne d’orage
Les yeux ouverts
Garde les yeux ouverts
J’ai rêvé de toi encore
Qui disparaissait dans le brouillard
En danseuse de Crazy Horse
Mon nom à moi c’était merle hagard
Merle hagard
Rallume la lumière je deviens fou dans le noir
Quand je rêve j’ai une gueule comme ça
Dans ma maison renversée
Je fixe le plafond gardien d’une symétrie bien pensée
Un autre soir
Flottant au plafond dans le rêve du cheval
Je vois mon corps qui préside en ton palais
Qui fraye l’estuaire conquistador enflammé
À mon corps descendant
Dansant dans la nuit de Walpurgis
Par une brèche j’ai vu le triomphe de la mort
J’ai vu le jardin des délices
J’ai rêvé de toi encore
Qui disparaissait dans le brouillard
En danseuse de Crazy Horse
Mon nom à moi c’était merle hagard
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2. |
Jeune femme à l'ibis
03:48
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Derrière les nuages les étoiles derrière les étoiles le néant
Je veux m’asseoir sur les genoux de la caissière et dormir comme un enfant
M’envoler au couchant par ma fenêtre de Sing Sing Prison
Comme un vol de flamants sur un océan de Caprisun
Je branche les deux doigts dans l’allume-cigare
Je roule pour toi c’est Byzance
Je coupe le moteur je coupe les phares
Écoute le silence
Regarde le noir écoute le silence
Regarde le noir je passe la porte de la décence
Cruising cousine je lâche les pédales
Je lèche la vitre et je colle les étoiles
Je sers la ligne je vise Rigel je vise Bételgeuse
Deux amants maudits épinglés aux cieux
Tournent dans la nuit et se consument par le feu
Je me rêve en Lacroix à la droite de dieu
À force de rêver je me retrouve dans des situations
Préviens-moi quand je touche le fond
On s’était chassé-croisé sur l’autoroute du paradis
Enfilé sur la voie de la dérive
Allongé sous la ligne bleue des Vosges
Sous le voile bleu de la femme avec ibis
Derrière les nuages les étoiles derrière les étoiles le néant
Je veux poser ma tête contre la vitre et m’endormir en volant
Mes gars sûrs Brutus Judas Cassius et moi
On se la fly hamdoulilah
Je vérifie la jauge de liquide
Je questionne le miroir d’essence
À tombeau ouvert en roue libre
C’est la France
On s’était chassé-croisé sur l’autoroute du paradis
Enfilé sur la voie de la dérive
Allongé sous la ligne bleue des Vosges
Sous le voile bleu de la femme avec ibis
Chassé sur l’autoroute du paradis
Vas-y doucement tu sais les commandes sont sensibles
Quand tu dormais moi j’apprenais à fumer
Tu sais on fumera après la mort tu disais
Regarde le vide écoute le silence
Regarde-la qui défile
C’est la France
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3. |
Mon dernier voyage
03:47
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Je me souviens d’une saison passée au ciel
À étudier le fonctionnement de ton plus simple appareil
Puis tu t’es croisée avec je sais pas qui mais
Les vacances étaient finies
J’imagine mon dernier voyage
Bercé par le chant des sirènes de la police
Toi et ton Léonard Cohen un seul père tous ses fils
Mais il parait qu’il y en a qui ont un problème y avec les juifs
La liberté viendra et elle viendra de l’ombre tu sais
Vois la France entière téléguidée par les ondes mais
Pleure sous la pluie pleure sous les gaz
C’est un trou de verdure où chante une rivière de larmes
Je me souviens le soleil le diable et la plage
Et toi la dormeuse du Valhalla
Tu t’attendais à quoi tu voulais que je te dise la messe
Comme je te disais dans mon dernier sms
Va pas croire que je suis le genre de gars qui se barre et s’en bat les couilles
Je repasserai peut-être un soir prendre des nouvelles de ton boule
Depuis des années à pleurer dans ton lit et personne pour te voir
Mais rassure-toi tant qu’il y a du réseau il y a de l’espoir
Mais plus rien ne veut plus rien dire et l’horizon qui flambe
Avec ce qu’il nous reste à vivre autant prendre ce qu’il y a à prendre
J’avoue je donnerais ma vie pour un tour dans ton jean
Jean 11:35 « Jésus pleura »
Miskine
C’est par un baiser que tu nommes le roi des juifs
Alors appelle-moi demain
Demain Milochevitch
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4. |
Le rêve du cheval
06:25
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Bien ivre bien vivre
La mélancolie d’Abel en colère
Le vice bien vissé au cœur
Des hommes saouls de la race intérieure
Condamnés par Dieu à manger de l’herbe
Les lumières qui défilent la danse des silhouettes
Le hurlement des flûtes Aegipan sur la crête
Bien ivre bien vivre
La belle a connu le ciel en dérive
Les égards amers amers du regard éteint
De l’œil qui regardait Caïn
C’est la nuit du mal tous les jours avec elle
Elle me prend pour témoin joue de l’estuaire
Puis baisait sa main et la soufflait au ciel
Bien ivre bien libre
J’ai volé pour manger et j’ai chanté pour vivre
Quitte à ne rien être laissez-moi renaître
Enfin nu enfin riche
Vivre au temps béni où chantaient les bêtes
Contempler la danse de ses mains si bien se mettre
Me coiffer de ronces et chanter dans le supplice
C’est le rêve du cheval
La pompe et la théorie des digitales
Sa bouche c’est du feu escorté par les étoiles
Les annales des noces accomplies dans l’ombre
Là-bas la Phalange
Magnifique à l’horizon
Allume des feux sous le ciel taillé
Dans la glaise hallucinée
J’ai rêvé
J’ai rêvé d’Aloys Zötl
Les ruines et les corps dans les décors de son enfance
Pour toujours le crâne transpercé par les rayons du soleil
J’ai porté la couronne de nuages
D’orage
Bien ivre bien vivre
La mélancolie d’Abel en colère
Le vice bien vissé au cœur
Des hommes saouls de la race intérieure
Condamnés par Dieu à manger de l’herbe
Les lumières qui défilent la danse des silhouettes
Le hurlement des flûtes Aegipan sur la crête
Moi quand je serai grand je serai fantôme
Je m’allongerai sous la ligne bleue des Vosges
Sous le voile bleu de la femme avec ibis
Sortir de ma grotte danser en satyre
Traverser les nuages et m’asseoir sur mon trône
Quand je serai fantôme je serai riche
C’est Dieu Amour
Qui décharge sa foudre sur nos figures
Comme pour nous punir d’avoir joui un jour
Mais je t’aime je t’aime donne-moi encore
J’ai faim et j’ai mal aie pitié de l’homme
Et ce vent qui rend fou
Bien ivre bien vivre
La mélancolie d’Abel en colère
Le fils bien vicié à cœur
Des hommes saouls de la race intérieure
Condamnés par Dieu à manger de l’or
Et une fois remplis en manger encore
Qu’ils voient dans l’immense pauvreté de la mort
Que la faim est un trésor
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5. |
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Vue du fond de l’aquarium
Ta bouche qui danse avec l’écume
Je sais pas ce que c’est que cette zatla qu’on fume
Mais je rêve de mes doigts dans ta hum hum
Deux amoureux en descente des cieux enlacés l’un à l’autre à s’y perdre
Mais comment est-ce qu’on a pu être aussi heureux
Par une journée aussi laide
À ceux qui disent que je marche pas qu’à l’eau
Qui me baisent les pieds puis qui me baisent dans le dos
Laisse-les parler il y a pas de Judas pour les faux prophètes
J’irai au ciel en Electra Glide Ultra Classic
Vue du fond de l’aquarium ta bouche qui danse avec l’écume
Je sais pas ce que c’est que cette zatla qu’on fume
Mais je rêve de mes doigts dans ta hum hum
Vue du fond de l’aquarium
Ta bouche qui vomit de la brume
Danse sur la queue de la comète
Glisse sur la langue de Saturne
Mon corps allongé là dans l’eau de ton corps à toi
Allongé dans l’or de l’aube
C’est un labyrinthe c’est un centaure de guimauve
C’est Alpha du Centaure de guimauve
À ceux qui disent que je marche pas qu’à l’eau
Qui me baisent les pieds puis qui me baisent dans le dos
Laisse-les parler il y a pas de Judas pour les faux prophètes
J’irai au ciel en Electra Glide Ultra Classic
Vue du fond de l’aquarium ta bouche qui danse avec l’écume
Je sais pas ce que c’est que cette zatla qu’on fume
Mais je rêve de mes doigts dans ta hum hum
Je rêve de mes doigts dans ta hum hum
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6. |
Au Paradis
03:49
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Consumer notre idylle au plus près du Paradis
Je consolais ton étoile à l’arrière d’un Paris — Bari
La vie est un paradis, un paradis qu’on gravit
La vie est un paradis qui m’a ravi
Regarde-moi sur ce pilori tout là-haut dans les nuages
Si je suis loin loin comme tu dis excuse mais je suis en voyage
Alors glane ta robe ou laisse ta peau
Si je glace ton cœur mon amour
Quand sur ton corps mon Oradour
Planent mes mains comme les ailes noires de la Gestapo
La vie est un paradis, un paradis qu’on gravit
La vie est un paradis qui grandit
Regarde-moi sur ce pilori
Pense à moi De Profundis
Regarde-moi sur ce pilori qui me grandit
Qui m’a trahi
Je souffle des je t’aime
Dans le creux de ton aine
Sur de longues plages de solitude alanguie
Je finis major quand ma langue étudie
Je suis l’explorateur de tes côtes opales
Là où la coque épouse le corail
Je glisse un doigt le long des pétales
Comme pour faire chanter le cristal
Moi l’Ulysse du pauvre
Éternel abonné à l’amour seul des sirènes
Esclave des quatre vents
De la Moselle éternelle des années 80
Alors lâche ton métier ma Pénélope
Toi qui as tendance à douter de tout
Le happy end de cet épisode c’est
Je suis bien rentré je resterai jusqu’au bout
La vie est un paradis, un paradis qu’on gravit
La vie est un paradis qui grandit
Regarde-moi sur ce pilori
Pense à moi De Profundis
Regarde-moi sur ce pilori qui me grandit
Qui m’a trahi
La vie est un paradis qui m’a ravi
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7. |
Le masque du fou
04:06
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Je t’écris du cœur du labyrinthe
Je te chante du mirador sur le pont
Je me surprends à revivre une étreinte
J’entends chanter dans ma maison
Change mon deuil en allégresse
Relaie à mon seuil l’infamie
Depuis que j’ai rêvé l’incendie de Notre-Dame de la Vouise
Je me méfie du tranchant du couteau de mes amis
Et ce visage tu le connais ce visage ?
Ce masque de terre tordu par la rage
Mais un jour venu sur un dernier rivage
Tu sauras que ce que tu as vu c’est la figure du sage
Je t’écris du cœur du labyrinthe
Je te chante du mirador sur le pont
Je me surprends à revivre une étreinte
J’entends chanter dans ma maison
Je t’écris du cœur du labyrinthe
Aujourd’hui tu me vois comme j’ai toujours été
Le crâne orienté vers les étoiles
Comme je suis tu seras comme tu es j’ai été
Malheur à celui qui croit
Depuis que j’ai rêvé dans la même nuit
Deux fois le rêve de l’incendie
De Notre-Dame de la Vouise je me méfie
Du tranchant de la lame du couteau de ma famille
Les yeux pleins d’étoiles des étoiles plein la bouche
Des nuages qui entrent et sortent par tous les trous
Tu l’as porté tout le monde l’a porté un jour
Ce que tu as reconnu c’est le masque du fou
Change mon deuil en allégresse
Guide-moi sur les routes de France
Viens me chasser sur la rive d’en face
Les choses vont changer je le sens
Je t’écris du cœur du labyrinthe
Je te chante du mirador sur le pont
Je me surprends à revivre une étreinte
J’entends chanter dans ma maison
Je t’écris du cœur du labyrinthe
Change mon deuil en allégresse
Relaie à mon seuil l’infamie
Depuis que j’ai rêvé l’incendie de Notre-Dame de la Vouise
Je me méfie du tranchant du couteau de mes amis
Je t’écris du cœur du labyrinthe
Je te chante du mirador sur le pont
Je me surprends à revivre une étreinte
J’entends chanter dans ma maison
Je t’écris du cœur du labyrinthe
Je t’entends chanter dans ma maison
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8. |
Aux enfants de Saturne
03:53
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Aux enfants de ceux qui vont jusque-là pour adorer
Jusqu’à charger le fils du bois de son propre bûcher
Aux enfants de Cronos aux enfants d’Abraham
Élevés fumeurs d’holocauste au sommet de la montagne
Aux enfants de la Géhenne au fond de la vallée de larmes
Qui réchauffent leur haine au feu du foyer en flammes
À l’enfant qui gravissait la colline le soir et qui la dévalait au matin
Et qui roulait comme une pierre
Qui roulait tout ce qui lui tombait sous la main
Aux enfants de Saturne
Mets ça dans ton shilom et fume
C’est quoi ce vent de galère qui balaye la grève
C’est le souffle de Jupiter sur la sève et la braise
C’est le souffle de Jupiter qui fume un brin amer
Mets ça dans ton shilom mon frère
À genoux sur un nuage le patriarche nu et ivre
Comment est-ce qu’on a pu voir ça
Comment est-ce qu’on a pu voir ça et vivre
Les pyramides c’est du zef
Le capitaine est cocu
Le prochain qui joue au chef il prend un grand coup dans son cul
Couché sous les nuages le patriarche ivre mort
Comment est-ce qu’on a pu y croire
Comment est-ce qu’on peut y croire encore
Les pyramides c’est du zef
Le capitaine est foutu
Le prochain qui se dit prophète
Il prend un grand coup dans son cul
Aux enfants de Saturne
Mets ça dans ton shilom et fume
Aux infanticides aux infidèles
Qui rêvent d’infini et d’éternel
Comme le sable des plages
Comme les étoiles du ciel
Aux infanticides aux infidèles
Qui rêvent d’infini et d’éternel
Travestis en Jupiter
Mets ça dans ton shilom mon frère
Aux infanticides aux infidèles
Qui rêvent d’infini et d’éternel
Comme le sable des plages
Comme les étoiles du ciel
Aux infanticides aux infidèles
Qui rêvent d’infini et d’éternel
Traversés par Jupiter
Mets ça dans ton shilom mon frère
Aux enfants de Saturne
Mets ça dans ton shilom et fume
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9. |
Des fleurs dans un feu
04:27
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Des fleurs qui brûlent dans un feu
Au sable dans un buvard
Une forêt de comparaisons
Demain j’arrête de croire
Toutes tes années sous les nuages
Qui aujourd’hui tiennent dans la main
Et ton corps et ton visage
Endormis dans un jardin
Sous cet arbre où j’ai tenu ta main
Je reviendrai ici demain
Comme la maison des pauvres gens
Qui vivent à l’ombre du volcan
De là tu vois ce qu’il y a derrière
Est-ce que tu sais où tu as marché
Aujourd’hui tu marches sur la mer
Sous le ciel halluciné
Raconte-moi qu’est-ce qu’on chante
Quand on avance dans la nuit
Je t’entends tellement proche d’ici
Que je suis tout le temps au paradis
À l’ombre d’un barrage
J’ai vu une ville qui dort
Quelque part sous les nuages
Tu as chanté tu chantes encore
Mais qui consacre sa vie
À s’enfoncer dans la nuit
À souffler sur la veilleuse
On vit une époque merveilleuse
Mais qui fraye au paradis
Comme Ophélie la rivière
Qui flottait comme tes chevilles
Par-dessus la banquette arrière
Et mes chemins seront déserts
Et hantés par ton visage
À ton seul désir
Pour toujours étreint par un nuage
Et à la fin du voyage
Ivres aux éclats
On déposera nos visages
Et on dansera sur les gravats
Au plaisir de te revoir
Un soir à l’autel à genoux
Pour entrer par tes mâchoires
Et enfin avancer dans le jour
Un feu un buvard comparaison j’arrête de croire
Les nuages la main ton visage dans un jardin
On chante dans la nuit proche d’ici au paradis
Là un barrage qui dort sous les nuages
Tu as chanté tu chantes encore
Tu as chanté tu chantes encore
Tu as chanté tu chantes encore
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10. |
Le bâton ivre
04:38
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J’étais le fils du prophète du quartier
Une paire de rébous a ses pieds
Il a élevé un serpent d’air infidèle
Au soleil du désert culturel
Capitaine amer d’un bâton ivre
Dont les coups portaient vers l’aine
Il cachait toujours dans sa botte de cuir
Le couteau véritable de Rambo
Le Val Fourré a sommeil
Un jour j’irai au paradis
Sur le dos d’un flamagenitus
Un éclair de la fumée et d’un coup plus personne
Je veux m’en aller dans un feu d’artifice comme les cendres à Hunter Thompson
Ah Hunter Thompson
Silence Saturne
Ton tapage lunaire et humeur nocturne
Aujourd’hui j’ai trouvé la faille dans ton urne
Et je t’ai fumé dans mon shilom à l’écume
De rage
J’ai craché ta face de dieu
Va-t’en à jamais consteller mes cieux
Que ta main droite flotte dans l’air visible par personne
Comme les cendres à Hunter Thompson
Si tu m’entends, je raisonne
Je résonne
Je veux monter au paradis
Sur le dos d’un flamagenitus
Un éclair de la fumée et d’un coup plus personne
Je veux m’en aller dans un feu d’artifice
flotter comme les cendres à Hunter Thompson
Ah Hunter Thompson
Écoute
Au Paradis
Plus personne
Au Paradis
Un flamand
Au Paradis
Plus personne
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Talitres France
Created in 2001 and found in the wine country of Bordeaux, France, Talitres houses an eccentric roster of wordly indie
musicians from Britain, France, Australia, Canada, the US, etc.
The label has been known for releasing the music of bands like The Walkmen, The National, or The Organ and currently teams up with Maxwell Farrington & Le SuperHomard, Emily Jane White, The Apartments...
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